COMMEMORATION DU 29 08 2021

DISCOURS 29 AOÛT 2021

Mesdames et Messieurs les Elus,

Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles et militaires,

Mesdames et Messieurs les représentants des associations patriotiques,

Mesdames, Messieurs,

Malgré la crise sanitaire mondiale sans précédent qui nous oblige à adopter des comportements inhabituels, qui nous oblige à annuler certaines manifestations et qui surtout perturbe grandement les relations humaines déjà mises à mal par ailleurs, nous sommes là ce soir !

« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie,

un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir »

Cette phrase du Maréchal Foch donne tout son sens à notre rassemblement, comme à chacune de nos cérémonies patriotiques. Par notre présence ici devant cette main, ce monument intemporel symbole de la liberté et de la fraternité, nous attestons qu’il reste la mémoire de chacune de ces vies perdues dignes du plus profond des respects.

Notre région, dans la zone dite « libre », après l’armistice du 22 juin 1940 a connu successivement :

-le régime de Vichy

-l’occupation italienne à partir de novembre 1942

-l’occupation allemande à partir de septembre 1943

-et enfin la libération à partir du 15 août 1944 avec l’insurrection niçoise du 28 août

Animés par le refus d’accepter toute forme de compromission et la perte des idéaux qui avaient nourri notre conscience collective, certains se sont donc logiquement dressés contre l’opposition et la barbarie pour libérer la France et pour libérer notre vallée.

La résistance fut ici très active sous des formes diverses, tous aidés par des femmes le plus souvent anonymes et par des jeunes. Elle a payé un lourd tribut : 575 martyrs, fusillés, morts au combat ou en déportation.

Le plus bel hommage que nous puissions rendre à ces combattants, à ces victimes qui ont pris les armes, qui ont rejoint les rangs de la France libre, c’est de ne pas les oublier, c’est de ne pas oublier leur courage, leur bravoure et leur témoigner toute notre reconnaissance en tant que femmes et hommes libres,

maîtres de leur destinée.

Aussi, veillons à nous souvenir à qui nous devons de vivre libres, à qui nous devons de vivre en paix, à qui nous devons de vivre en démocratie. Se souvenir est un devoir qui nous incombe et

qui incombera aux générations futures.

Aussi aujourd’hui rassemblés en ce lieu symbolique chargé d’histoire, j’appelle notamment les plus jeunes à être fidèles à ce sentiment d’unité, cet idéal de liberté, d’égalité et de fraternité.

Je leur dis que rien n’est impossible et que l’audace, la volonté, le courage permettent tout.

Je leur dis que c’est avec confiance qu’ils doivent regarder l’avenir pour construire ce monde

de justice auquel ils aspirent.

Je les appelle à la solidarité, à la vigilance, à l’esprit de résistance, pour faire barrage au mépris, à cette haine de l’autre, toujours à l’œuvre, qui est la face la plus sombre de l’âme humaine.

Je les appelle à défendre, partout et toujours, nos valeurs.

La défense de nos valeurs est notre héritage commun, c’est aussi notre fierté, notre message,

notre combat quotidien.

Je vous remercie de votre attention.